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====== Des fresques pour se former aux enjeux essentiels  ======


Des fresques pour se former aux enjeux essentiels 
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Fresques du climat , de la biodiversité, de l'économie circulaire, du numérique, de l'intelligence artificielle, des déchets de bureau, de la qualité de la vie au travail , des imaginaires, des nouveaux récits… Tout à la fois ateliers participatifs et outils pédagogiques, ces fresques rencontrent un franc succès au sein des entreprises. Sur le fond comme la forme.

Aujourd'hui, ces apprentissages ludiques et collaboratifs se déclinent aux thématiques les plus diverses. Au risque de surfer sur une pratique en vogue ou avec de réels bénéfices ?

Climat et biodiversité, les plus connues
De toutes les fresques proposées, celle du climat et son jeu de cartes - inventée par Cédric Ringenbach - est la plus connue. Elle permet de comprendre les évolutions successives du changement climatique et d'interroger le rôle que tout un chacun peut jouer en situation d'urgence climatique.

Comme celle du climat, la Fresque de la biodiversité est basée sur un savoir scientifique. « Elle a en commun avec la Fresque du climat d'être conçue sur la base d'un rapport scientifique, celui de l'Ipbes (le « GIEC de la biodiversité »), un groupe international d'experts qui a pour mission d'assister les gouvernements sur les questions de biodiversité, sous l'égide de l'ONU », précise Marc Chanvillard, membre du conseil d'administration de la Fresque de la biodiversité, lors d'un atelier à la Villa Violet à Paris.

La Fresque de la biodiversité permet d'appréhender la question environnementale, de manière plus large que par sa seule composante climatique, pour saisir les mécanismes à l'oeuvre dans les écosystèmes : « En quoi nous en sommes dépendants, comment nos activités peuvent les fragiliser et comment cela nous menace », insiste Marc Chanvillard.

Les participants comprennent ainsi que l'enjeu est la préservation du Vivant et que le climat n'est qu'un des principaux problèmes (avec la destruction de l'habitat, la surexploitation des ressources, la pollution et les espèces envahissantes) à prendre à bras-le-corps pour sauver notre planète, l'effondrement étant multifactoriel.

Exercice de cohésion d'équipe
Indépendamment des nouvelles guère réjouissantes véhiculées par les ateliers focalisés sur les questions environnementales, les participants vivent, en quelques heures, une expérience unique qui pique leur curiosité et éveille leur conscience.

Bien qu'intense au plan émotionnel, la formation se veut aussi concrète. En fin d'atelier sur la biodiversité, quatre pistes se dessinent. Il est ainsi proposé de réduire sa pression sur les cinq grandes causes de l'érosion, de recréer les conditions du vivant en pensant gîte et couvert, de contribuer à la connaissance sur la biodiversité, notamment via les sciences participatives et de continuer à s'émerveiller !

L'organisation d'un atelier sous forme de fresque s'avère être un efficace exercice de cohésion d'équipe, qui suscite des discussions entre collègues et de la génération d'idées. L'occasion est alors donnée aux entreprises de renforcer leur culture interne et de souder leur collectif de travail en alignant les collaborateurs autour de valeurs communes.

Certains salariés envisagent même de devenir animateurs ou « fresqueurs » et d'amorcer, dans la foulée, une reconversion professionnelle dans un domaine plus conforme à leurs propres valeurs.

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Déterminé à faire en sorte que chacun comprenne « une réalité indéniable, partagée par les scientifiques, mais qui n'a malheureusement pas encore pénétré nos inconscients et nos rapports au monde », Marc Chanvillard se réjouit de « réussir à aussi parler au monde de l'entreprise, en gardant en tête les enjeux propres à ce milieu et les règles du jeu de l'économie, ainsi qu'aux décideurs de la sphère politique (La Fresque de la biodiversité a remporté un appel d'offres pour former les 25.000 hauts fonctionnaires de l'Etat) ».

Dans cette affaire, les organisations ont tout à gagner en termes d'engagement des collaborateurs et d'image auprès non seulement des salariés, mais aussi de tous ceux qui interagissent avec elles (les « parties prenantes »). A condition, bien entendu, sous peine de sanction par l'opinion, que cette démarche soit sincère et reste cohérente avec leurs pratiques quotidiennes.
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