~~NOTOC~~ @DATE@ ---- ====== Le Monde – L’Espagne rappelle son ambassadrice en Argentine après des propos polémiques de Javier Milei ====== Le Monde – L’Espagne rappelle son ambassadrice en Argentine après des propos polémiques de Javier Milei Vous pouvez partager un article en cliquant sur l’icône de partage en bas à droite de celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente. Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr. En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ». lemonde INTERNATIONAL L’Espagne rappelle son ambassadrice en Argentine après des propos polémiques de Javier Milei Lors d’un congrès organisé par le parti d’extrême droite espagnol Vox, le président argentin a accusé Begoña Sanchez, l’épouse du premier ministre Pedro Sanchez, de corruption. Le Monde avec AFP Le Monde avec AFP Le Monde avec AFP Hier à 19h50, modifié hier à 20h17 Lecture 1 min Javier Milei à Madrid, le 19 mai 2024. MANU FERNANDEZ / AP Le gouvernement espagnol a annoncé, dimanche 19 mai, qu’il rappelait jusqu’à nouvel ordre l’ambassadrice d’Espagne en Argentine, accusant le président argentin, Javier Milei, d’avoir « insulté l’Espagne » et son premier ministre, Pedro Sanchez, lors d’un discours prononcé à Madrid quelques heures plus tôt. M. Milei avait prononcé les paroles en question au cours d’un discours au ton belliqueux lors de la convention Europa Viva 24 organisée par le parti d’extrême droite espagnol Vox, dont il était l’invité d’honneur. Durant ce congrès, auquel assistait également Marine Le Pen, le président argentin, en conflit ouvert depuis plusieurs semaines avec le gouvernement espagnol, s’en est pris à la femme du premier ministre, Begoña Sanchez, sans la nommer directement : « Quand vous avez une femme corrompue, vous vous salissez et vous prenez cinq jours pour y réfléchir. » Ces propos font suite à l’ouverture par la justice espagnole d’une enquête préliminaire pour « trafic d’influence » et « corruption » visant Mme Sanchez. LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ Dans une déclaration solennelle, le ministre des affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a également annoncé que Madrid exigeait « des excuses publiques » de la part de M. Milei, à la suite des propos polémiques tenus par le chef de l’Etat argentin quelques heures plus tôt sur l’épouse de M. Sanchez. Lire aussi En Espagne, la manœuvre de Pedro Sanchez pour resserrer sa majorité « Les paroles extrêmement graves prononcées aujourd’hui [dimanche] par M. Milei à Madrid vont au-delà de tout type de différences politiques et idéologiques », a dénoncé M. Albares dans une déclaration télévisée lue quelques heures après les propos du président argentin. Pour ces raisons, « je viens de rappeler notre ambassadrice à Buenos Aires sine die pour consultations et l’Espagne exige des excuses publiques de la part de M. Milei ». M. Milei a tenu ces propos au terme d’une visite de trois jours en Espagne, durant laquelle il n’a rencontré ni le roi Felipe VI, ni Pedro Sanchez avec lequel il entretient des relations glaciales et qui avait soutenu son rival Sergio Massa lors de l’élection présidentielle argentine. L’HEURE DU MONDE Épisode du 20 octobre 2023 Javier Milei, le « Trump argentin », bientôt élu président ? Écouter l’épisode 24 min ÉCOUTER SUR : Apple PodcastSpotifyDeezerRSS Le Monde avec AFP NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE Marine Le Pen dénonce une « situation de séparatisme migratoire » en France Hier à 17h35 Le président iranien, Ebrahim Raïssi, est mort dans le crash de son hélicoptère, selon les médias officiels iraniens Hier à 16h35 Pour certains Normands libérés en 1944, l’arrivée des troupes américaines sera une « seconde occupation pire que la première » Hier à 11h00 Champion d’Angleterre pour la quatrième fois d’affilée, Manchester City imprime davantage sa marque sur la Premier League Hier à 19h06 Au terme d’un rocambolesque tournoi, les Bleus du basket 3×3 valident in extremis leur ticket pour les Jeux olympiques de Paris 2024 Hier à 21h13 L’hypothèse Gaïa, itinéraire d’un regard sur la Terre Le 17 mai 2024 à 18h00 CONTRIBUTIONS Bienvenue dans l’espace des contributions Pour améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation. Voir les contributions ---- ====== Le Monde – Nouvelle-Calédonie : la CCAT, organisation indépendantiste au cœur de la mobilisation et de toutes les critiques ====== {{https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/05/19/nouvelle-caledonie-la-ccat-organisation-independantiste-au-c-ur-de-la-mobilisation-et-de-toutes-les-critiques_6234214_823448.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default|Le Monde – Nouvelle-Calédonie : la CCAT, organisation indépendantiste au cœur de la mobilisation et de toutes les critiques}} Vous pouvez partager un article en cliquant sur l’icône de partage en bas à droite de celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente. Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr. 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Par Mathurin Derel (Nouméa, correspondance) Par Mathurin Derel (Nouméa, correspondance) Par Mathurin Derel (Nouméa, correspondance) Hier à 13h30, modifié à 03h22 Lecture 6 min Article réservé aux abonnés Offrir Conférence de presse de la délégation Kanak de la CCAT (cellule de coordination des actions de terrain) à Paris le 16 mai 2024, avec (de gauche à droite) David Wanabo, commissaire général adjoint de l’Union calédonienne, Dominique Fochi, secrétaire général de l’Union calédonienne, Rock Haocas, coordinateur général du Parti travailliste, et Daniel Wéa, président du Mouvement des jeunes Kanak en France. MORGAN FACHE POUR « LE MONDE » Le ministre de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, a vivement mis en cause la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), jeudi 16 mai, la qualifiant de « mafieuse ». Soupçonnés d’être les commanditaires des violences qui enflamment la Nouvelle-Calédonie depuis lundi 13 mai, des membres de la CCAT font désormais l’objet d’une enquête. Cet organe, créé en novembre 2023, a porté la mobilisation contre le dégel du corps électoral de l’archipel depuis plusieurs mois. Il fait aujourd’hui l’objet de virulentes critiques, mais reste méconnu. La CCAT prend place au sein des équilibres complexes du mouvement indépendantiste néo-calédonien qui est loin d’être monolithique, entre radicaux et modérés. Le point de départ tient à la volonté de faire l’unité, la seule option jugée possible pour peser dans les négociations de sortie du second accord de Nouméa, en 1998, face à un gouvernement alors accusé par les indépendantistes d’avoir choisi la méthode du « passage en force ». Une gageure. A de nombreuses reprises, la question de l’ouverture du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) – un rassemblement pour l’indépendance – à d’autres organisations a été mise sur la table, sans jamais parvenir à trouver de consensus. Le FLNKS regroupe quatre principaux partis : l’Union calédonienne (UC), la Palika (Parti de libération kanak), le Rassemblement démocratique océanien (RDO) et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM). Mais il exclut toutes les autres formations politiques, syndicales ou religieuses qui représentent pourtant une part non négligeable des voix en faveur de l’émancipation de l’archipel. Parmi celles-ci, notamment, l’importante Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités (USTKE) proche du monde libertaire, et sa déclinaison politique, le Parti travailliste. Rassemblement le plus large possible Le projet d’intégrer tous ces mouvements pro-indépendantistes dans une seule et même organisation a alors fait débat. Face aux atermoiements du Palika, qui redoutait une dilution du pouvoir de décision, l’UC s’est finalement décidée à contourner le problème, mi-novembre 2023 lors d’un de ses congrès, en actant la création de la fameuse CCAT. L’idée alors est simple : rassembler le plus largement possible pour s’opposer à la réforme constitutionnelle visant à ouvrir le corps électoral pour les élections provinciales. Lire aussi Nouvelle-Calédonie : ces trois ans qui ont conduit à l’embrasement Lors de la toute première conférence de presse organisée fin novembre 2023, les responsables de la cellule alertent sur « le risque que fait courir l’Etat » avec « un passage en force ». Ces mêmes mots seront inlassablement répétés, au gré des mobilisations pacifiques et familiales, ainsi que des innombrables réunions d’information qui se sont tenues jusqu’au début du mois de mai. Depuis l’explosion de violence du 13 mai, l’UC et la CCAT sont accusés par le pouvoir d’avoir endoctriné les jeunes. Au cours de sa mission réalisée entre le 11 mars et le 15 mars à Nouméa sur la situation, la délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale affirme, mais sans les nommer, que des membres de l’UC ont averti des risques en ces termes : « Les représentants de ce parti ont déclaré aux rapporteurs : “Si vous touchez au corps électoral, ce sera la guerre. Nos jeunes sont prêts à y aller. S’il faut en sacrifier mille, on le fera.” » « On ira dans le mur » A la tête de la cellule, face aux médias, Christian Tein, quinquagénaire originaire du sud de la Grande Terre, est connu de tous sous le nom de « Bichou ». Ce militant de longue date de l’UC, en est un des cadres, en tant que commissaire politique. Il s’était déjà trouvé en première ligne lors du conflit violent dit « de l’usine du Sud », fin 2020-début 2021 : pour sauver ce site essentiel du secteur du nickel, menacé par la décision du géant minier Vale de quitter l’archipel, l’idée était que les collectivités calédoniennes prennent la majorité au capital. Lire aussi En Nouvelle-Calédonie, la « doctrine nickel » mise à mal Une vraie campagne a ensuite été entreprise contre le projet de réforme électorale du gouvernement, qui a porté ses fruits, avec des discours parfois radicaux. Le 13 avril fut un point d’orgue – pacifique – de ce travail avec une mobilisation monstre rassemblant des dizaines de milliers de personnes dans le centre-ville de Nouméa, donnant une idée de l’ampleur de l’opposition au texte porté par Gérald Darmanin. Newsletter « Politique » Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique S’inscrire Dans son rapport, la délégation aux outre-mer rapporte ces propos de Christian Tein, après l’adoption par le Sénat, le 2 avril, de la loi sur le corps électoral : « Je ne sais pas ce que sera la fin de cet épisode, mais si on continue à pousser, on ira dans le mur. Le bordel, tout le monde sait le faire, l’orchestrer, etc. Mais l’arrêter c’est autre chose. Backès [Sonia Backès, présidente loyaliste de la province Sud] et l’Etat nous emmènent sur un terrain glissant et à un moment donné, on prendra aussi nos dispositions. » Un rassemblement organisé par la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) devant le tribunal de Nouméa pour soutenir quatorze activistes accusés d’obstruction de trafic et dégradation de propriétés, le 13 mai 2024. THEO ROUBY / AFP Du côté politique, entre-temps, devant le succès grandissant des manifestations, l’ouverture à toutes les composantes était finalement décidée par le FLNKS, fin mars, à l’occasion de son 42e congrès. Un groupe de travail était alors mis sur pied pour modifier la charte du Front. Mais là encore, les discussions se sont enlisées, comme le confiait au Monde un responsable d’un parti nationaliste, il y a quelques semaines. Pour lui, au-delà de la capacité à mobiliser, tout l’enjeu est de parvenir à définir une stratégie commune pour parler d’une même voix. Lire aussi Emeutes en Nouvelle-Calédonie : l’Etat tente de ramener le calme par une vaste opération de gendarmerie Ayant plus ou moins les mêmes missions d’informer sur la cause indépendantiste et de mobiliser, la CCAT s’est retrouvée aux côtés des comités nationalistes et citoyens (CNC) du FLNKS, rassemblant en particulier les membres du Palika, du RDO et de l’UPM n’ayant pas rejoint la cellule. Peu de temps avant le début de la crise, des tendances au sein de l’UC pressaient pour que le travail d’ouverture soit finalisé afin de pouvoir fusionner la CCAT et les CNC. « La CCAT ne gère plus rien » Les violences du 13 mai qui ont ciblé l’économie à Nouméa et qui semblent montrer que les radicaux l’ont, au moins provisoirement, emporté, en auront décidé autrement. Et ce, à la stupéfaction d’un grand nombre de manifestants de la CCAT. C’est le cas de cette indépendantiste d’une quarantaine d’années qui rentrait chez elle, lundi 13 mai à la nuit tombante. « C’était encore bon enfant, il y avait les papas, les mamans et les enfants qui tenaient les drapeaux sur les barrages filtrants et puis boum ! Tout a basculé », témoigne-t-elle. Lire aussi Nouvelle-Calédonie : « Le niveau de vie des Kanak reste en moyenne inférieur à celui des autres communautés » Dans un quartier qualifié de « zone à reprendre » par le haut-commissaire de la République sur l’archipel, Louis Le Franc, elle assiste aux réunions qui se tiennent deux fois par jour pour passer les informations. En sortant de l’une d’entre elles où le mot d’ordre était l’appel au calme, au lendemain des premières violences, elle se souvient avoir entendu deux jeunes dire : « On s’en fout des politiques, on s’en fout de la CCAT. » « C’est là que je me suis rendu compte que la CCAT ne gérait plus rien », explique-t-elle. De jeunes Kanak urbains qui n’ont rien à perdre, habitant les squats ainsi que les quartiers les plus défavorisés, sont mobilisés. Souvent sortis du système scolaire sans diplôme et sans perspective, ils en sont venus à se surnommer eux-mêmes les « cafards ». Alors que la situation est toujours hors de contrôle, des manifestants de la CCAT se démènent sur le terrain pour tenter de les ramener à la raison. Dans la plupart des quartiers, le mot d’ordre circule de détruire les bouteilles d’alcool, volées en quantité phénoménale lors des pillages, qui fournissent le combustible nécessaire à l’embrasement de cette jeunesse. Une organisation « qui commet des pillages » L’enquête ouverte le 17 mai par le parquet de Nouméa pour « association de malfaiteurs, vols, dégradation par incendie en bande organisée, groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » déterminera s’il y a bien eu des « commanditaires » à toutes ces violences, selon le procureur. Mais du côté indépendantiste, beaucoup y voient surtout un rideau de fumée. Le 16 mai, sur France 2, le ministre de l’intérieur et des outre-mer a accusé la CCAT d’être une organisation « mafieuse, violente », qui « commet des pillages, des meurtres » et n’est « pas politique ». Il avait alors affirmé que « dix leaders mafieux du CCAT » avaient été assignés à résidence. Avant de regretter « qu’une partie des indépendantistes calédoniens aient fait un deal avec l’Azerbaïdjan », accusé d’ingérence en Nouvelle-Calédonie. Lire aussi Nouvelle-Calédonie : « Emmanuel Macron doit maintenant écouter les Kanak » Dans le camp indépendantiste, ces déclarations de Gérald Darmanin visant la CCAT, ainsi que les accusations d’ingérence étrangère, sont perçues comme une manière pour le ministre de se dédouaner de son incapacité à gérer le dossier calédonien et de son manque d’anticipation de la crise actuelle. Au début du mois de mars, à l’occasion d’une conférence de presse sur le bilan de la délinquance en 2023 et les perspectives pour 2024, à la question du Monde de savoir comment l’Etat se préparait pour encadrer les mobilisations à venir, le haut-commissaire avait déclaré : « Elles ont été annoncées, elles ont été démontées dans la foulée. Je ne vais pas mettre en place un dispositif particulier pour des manifestations qui n’auront pas lieu. » Mathurin Derel (Nouméa, correspondance) NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE Le président iranien, Ebrahim Raïssi, est mort dans le crash de son hélicoptère, selon les médias officiels iraniens Hier à 16h35 Pour certains Normands libérés en 1944, l’arrivée des troupes américaines sera une « seconde occupation pire que la première » Hier à 11h00 Saint-Denis, terre d’immigration bretonne il y a plus d’un siècle Hier à 04h45 Marine Le Pen dénonce une « situation de séparatisme migratoire » en France Hier à 17h35 Qu’est-ce que la réforme du corps électoral, déclencheur des tensions en Nouvelle-Calédonie ? Comprendre en trois minutes Le 18 mai 2024 à 06h00 Les raisons de la grève du mardi 21 mai dans les transports d’Ile-de-France, qui s’annonce très suivie Le 17 mai 2024 à 21h42 CONTRIBUTIONS Bienvenue dans l’espace des contributions Pour améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation. Voir les contributions