~~NOTOC~~ @DATE@ ====== Le Monde – Guerre en Ukraine : sur l’envoi d’instructeurs français sur le terrain, Kiev rétropédale et Paris entretient le flou ====== ---- {{https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/28/guerre-en-ukraine-sur-l-envoi-d-instructeurs-francais-sur-le-terrain-kiev-retropedale-et-paris-entretient-le-flou_6235933_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default|Le Monde – Guerre en Ukraine : sur l’envoi d’instructeurs français sur le terrain, Kiev rétropédale et Paris entretient le flou}} Vous pouvez partager un article en cliquant sur l’icône de partage en bas à droite de celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente. Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr. En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ». {{https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/28/guerre-en-ukraine-sur-l-envoi-d-instructeurs-francais-sur-le-terrain-kiev-retropedale-et-paris-entretient-le-flou_6235933_3210.html|lemonde}} INTERNATIONAL Guerre en Ukraine : sur l’envoi d’instructeurs français sur le terrain, Kiev rétropédale et Paris entretient le flou A l’issue d’une réunion en visio entre les ministres de la défense français et ukrainien, le chef d’état-major de l’armée ukrainienne a remercié la France de lui envoyer des formateurs. Avant d’assurer que le sujet était simplement en « discussion ». Par Emmanuel Grynszpan et Elise Vincent Par Emmanuel Grynszpan et Elise Vincent Par Emmanuel Grynszpan et Elise Vincent Aujourd’hui à 05h00, modifié à 08h39 Lecture 3 min Article réservé aux abonnés Offrir Volodymyr Zelensky et le ministre français des armées, Sébastien Lecornu, lors d’une rencontre à Kiev, le 28 septembre 2023. AFP / SERVICE DE PRESSE DE LA PRÉSIDENCE UKRAINIENNE Les discussions hautement sensibles entre Paris et Kiev sur l’envoi éventuel d’instructeurs militaires français en Ukraine, qui ont débuté il y a plusieurs mois, ont donné lieu, lundi 27 mai, à plusieurs déclarations contradictoires de la part du sommet de la hiérarchie militaire ukrainienne, ainsi qu’à un flou savamment entretenu côté français. La tenue d’une réunion en distanciel, entre le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, et son homologue ukrainien, Rustem Umerov, avait été annoncée par Paris, lundi au matin. A l’issue de cet entretien, le chef d’état-major de l’armée ukrainienne, le général Oleksandr Syrsky, s’est voulu affirmatif. « Je salue l’initiative de la France d’envoyer des instructeurs en Ukraine pour former les militaires ukrainiens. J’ai déjà signé les documents qui permettront (…) de visiter nos centres de formation et de se familiariser avec leurs infrastructures et leur personnel », a-t-il ainsi affirmé sur Telegram, après avoir participé à la discussion avec MM. Umerov et Lecornu. Des propos que ni le ministère des armées français ni l’état-major des armées n’ont démentis par la suite. Le cabinet de M. Lecornu s’est borné à rappeler, lundi, la position officielle française sur ce dossier inflammable, mis sur la table par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, fin février, lors d’une conférence internationale sur le soutien à Kiev. Le président français avait alors affirmé que « l’envoi de troupes » en Ukraine ne devait pas être « exclu ». « Comme déjà évoqué plusieurs fois, la formation sur le sol ukrainien fait partie des chantiers discutés depuis la conférence sur le soutien à l’Ukraine (…) le 26 février. Cette piste continue de faire l’objet de travaux avec les Ukrainiens », a ainsi précisé, lundi, le ministère des armées français. L’ambiguïté s’est toutefois accentuée, dans la soirée, avec la diffusion, par le ministère de la défense ukrainien, sur le réseau social X, d’un communiqué à des fins de « clarification ». « Depuis février, l’Ukraine a exprimé son intérêt pour la perspective de recevoir des instructeurs étrangers », soulignait-il. Mais, « pour l’instant, nous sommes toujours en discussion avec la France et d’autres pays ». Une mise au point assortie de précisions nouvelles sur ce dossier scruté de près par Moscou : « Le ministère de la défense, en collaboration avec l’état-major, a commencé à travailler en interne sur les documents pertinents (…) afin de ne pas perdre de temps à coordonner les questions bureaucratiques lorsque la décision pertinente sera prise. » Moscou n’avait pas encore réagi à ces propos, lundi soir, mais les sites d’information russes plaçaient la nouvelle en une. « Maintenance des armes occidentales envoyées » Ces déclarations interviennent alors que les forces ukrainiennes apparaissent en difficulté, sur le front, depuis plusieurs mois, face à la pression russe. Elles coïncident aussi avec un débat qui évolue rapidement depuis début mai : celui de la levée éventuelle des restrictions interdisant aux Ukrainiens de cibler la Russie sur son territoire avec les armes à longue portée fournies par les Occidentaux. « Il est temps de reconsidérer certaines de ces restrictions », a déclaré, lundi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors d’une réunion de l’Alliance atlantique en Bulgarie, après avoir déjà fait une déclaration en ce sens dans une interview à The Economist, le 24 mai. Le Monde Application La Matinale du Monde Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer Télécharger l’application Or, un certain nombre de ces armes à longue portée, très complexes, nécessitent des réglages actuellement validés par les états-majors occidentaux. Dans ce cadre, la question de la présence d’instructeurs, notamment britanniques et français, sur le sol ukrainien, pour assurer, par exemple, les réglages des missiles Storm Shadow et leur équivalent français, les Scalp, a été régulièrement soulevée ces derniers mois. Les Etats-Unis ont, par ailleurs, acté, fin avril, lors de leur dernier paquet d’aide militaire accordé à Kiev, l’envoi d’ATACMS d’une portée de plus de 300 kilomètres, soit le double, en distance, de ce que pouvaient utiliser les Ukrainiens jusque-là. Lire aussi Les installations pétrolières russes, l’autre front de la guerre en Ukraine Un certain nombre de pays, baltes en tête, se montrent de moins en moins frileux à l’idée d’envoyer des instructeurs sur le sol ukrainien. Le 21 mai, le ministre des affaires étrangères lituanien, Gabrielius Landsbergis, s’est dit prêt à faire partir des militaires en Ukraine si la France prenait la tête d’une coalition de pays aux vues similaires. « La Lituanie est prête à rejoindre une coalition dirigée par la France, par exemple, pour former des troupes en Ukraine », a notamment déclaré M. Landsbergis, sur la chaîne LCI. « Les besoins des Ukrainiens concernent moins le combat en tant que tel, car leur expérience est maintenant supérieure à la nôtre en la matière, que l’entraînement au déminage et à la maintenance des armes occidentales envoyées », détaille Léo Péria-Peigné, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI) et auteur de Géopolitique de l’armement (Le Cavalier bleu, 176 pages, 20 euros), publié le 6 mai. Lire aussi Guerre en Ukraine : dans les tranchées, la guerre est devenue électronique En mars, le français Nexter et l’allemand Krauss-Maffei Wegmann avaient officialisé la création d’une filiale en Ukraine, destinée à fluidifier la remise en condition d’équipements militaires abîmés par la guerre, comme les chars Leopard, les obusiers Panzerhaubitze 2000, ou encore les canons Caesar. Emmanuel Grynszpan et Elise Vincent NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE « J’ai fait cette photo pour ma fille » : Catherine Hiegel explique son témoignage visant Richard Berry, accusé de violences conjugales Aujourd’hui à 05h00 En Allemagne, indignation après des chants racistes sur une île fréquentée par la jet-set Aujourd’hui à 03h00 La Hongrie bloque l’aide européenne à l’Ukraine Aujourd’hui à 04h45 Cette jeunesse qui votera pour Jordan Bardella et le RN aux élections européennes Aujourd’hui à 05h40 Les stages de seconde suscitent la colère de la communauté éducative Aujourd’hui à 06h00 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky continue sa tournée européenne, d’abord en Belgique puis au Portugal Aujourd’hui à 05h26 CONTRIBUTIONS Bienvenue dans l’espace des contributions Pour améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation. Voir les contributions