2025/09/18 02:00


Les détecteurs d’IA font des ravages chez les rédacteurs freelance… – Fredzone

CONCEPT de détecteur IA Mais le plus triste dans tout ça : des rédacteurs freelance expérimentés se retrouvent injustement accusés d’avoir utilisé l’IA. Et cela, au point d’en perdre leur gagne-pain… On assiste simplement à une chasse aux sorcières moderne Commençons par Kimberly Gasuras qui est une journaliste depuis plus de 20 ans dans l’Ohio. Elle martèle n’avoir jamais eu recours à l’IA pour écrire. Pourtant, la plateforme WritersAccess l’a tout simplement licenciée. Motif ? On l’accusait de procéder à un “usage excessif d’IA” en se basant sur les résultats de l’outil Originality. “Je n’arrivais pas à y croire“, témoigne cette mère de famille. La pauvre dame a dû trouver un job alimentaire en urgence après avoir vu sa grande source de revenus s’effondrer… La faute à quoi ? : des failles techniques et des résultats mal interprétés ! Il faut d’ailleurs savoir que de plus en plus d’experts remettent en cause la fiabilité de ces détecteurs censés repérer les textes générés par des modèles linguistiques. Certains d’entre eux revendiquent même des taux de précision dépassant les 99%. Heureusement que pour des spécialistes comme Bars Juhasz d’Undetectable AI, “ces chiffres sont impossibles” ; compte tenu des failles méthodologiques.

Encore que, même le géant de l’industrie IA, OpenAI, a retiré en 2023 son propre détecteur. Après avoir rencontré mille et un faux positifs, l’entreprise l’a finalement jugé trop peu fiable. Dans une reflexion similaire, un grand nombre d’universités ont aussi interdit leur utilisation après des vagues d’accusations infondées contre des étudiants. Et, pour aller plus loin, bien au-delà des défauts techniques, c’est surtout l’incompréhension des résultats par les clients qui pose problème. Beaucoup interprètent mal les scores de “probabilité d’IA” renvoyés, car ils y voient une preuve irréfutable de tricherie… Le secteur des rédacteurs freelance plus fébrile que jamais Nous ne pouvons nier que ces outils ont pour but affiché de lutter contre les abus d’IA. Ceci dit, dans l’état actuel des choses, de nombreux freelances y voient surtout une menace pour leur emploi à l’heure où les entreprises se tournent vers ChatGPT pour réduire leurs coûts. “Ces détecteurs sont censés aider les rédacteurs, mais ils causent plus de torts pour l’instant. Nous recevons trop de témoignages de freelances injustement virés“, déplore Jonathan Gillham, le PDG d’Originality. Toujours d’après lui, ces outils permettent aussi d’éviter que des sites web entiers ne soient pénalisés par Google pour avoir utilisé de l’IA. Juste que, voilà quoi… du point de vue des rédacteurs, c’est une fausse justification ! “L’IA représente l’avenir, mais ce sont ces détecteurs qui sèment la paranoïa chez nos clients et nous font perdre nos jobs“, regrette Mark, un rédacteur freelance qui a dû se reconvertir un moment. Le constat reste amer pour les professionnels Malgré les efforts de transparence des entreprises comme Originality, nombreux sont les professionnels s’inquiètant des pratiques de l’industrie. On en vient à penser qu’ils exagèrent les taux de précision pour vendre leurs services. “Ces outils ne fonctionnent pas comme annoncé. On parle de la vie des gens“, alerte Bars Juhasz qui développe des contre-mesures pour “humaniser” les textes issus d’IA. En somme, pendant que l’intelligence Artificielle continue de bouleverser l’industrie du contenu écrit, cette nouvelle génération d’outils censés la réguler semble pour l’instant semer plus de chaos que de solutions. C’est simplement un constat amer pour les professionnels de la rédaction : nous sommes de plus en plus menacés par l’automatisation ! SOURCE : GIZMODO D’ailleurs, pensez-vous que ChatGPT a rédigé cet article ? fredzone