Pourquoi l’IA est une bombe à retardement pour notre santé mentale : “contenus de beauté préjudiciables”

C’est un engagement notable. La société Dove a récemment promis qu’elle n’utiliserait jamais d’IA pour représenter des personnes réelles dans ses publicités. Dans un communiqué diffusé pour l’occasion, Alessandro Manfredi, directeur marketing de Dove, a explicité cette stratégie : Chez Dove, nous aspirons à un avenir dans lequel les femmes – et non les algorithmes – décident et déclarent à quoi ressemble la vraie beauté. (…) S’engager à ne jamais utiliser l’IA dans nos communications n’est qu’une étape. Nous ne nous arrêterons pas tant que la beauté ne sera pas une source de bonheur, et non d’anxiété, pour chaque femme et chaque fille. Une étude très préoccupante Bien sûr, personne n’est dupe de la stratégie de communication à l’œuvre ici, mais Dove a par ailleurs mené un sondage qui en dit long sur les risques des IA génératives pour la santé mentale. Cette enquête a en effet permis d’interroger 2 001 personnes âgées de 18 à 64 ans (897 femmes et 934 hommes) et 764 personnes âgées de 10 à 17 ans (496 filles et 250 garçons). Le résultat est particulièrement inquiétant, puisqu’une femme sur trois (39 %) se sent obligée de modifier son apparence à cause de ce qu’elle voit en ligne, même si elle sait qu’il s’agit de fausses images ou d’images générées par l’IA. De même, 85 % des sondées ont déclaré avoir été exposées à des “contenus de beauté préjudiciables” sur Internet. Interrogé par Fox Business, le docteur Konstantin Vasyukevich, chirurgien plasticien basé à New York est un témoin privilégié de ces évolutions qui sont également remarquées sur les réseaux sociaux. Il souligne ainsi : “En tant que chirurgien plasticien du visage, je reconnais l’impact puissant de l’IA sur la publicité pour la beauté et ses effets potentiels sur l’estime de soi des filles et des femmes. J’espère que l’IA favorisera bientôt l’authenticité et embrassera la beauté unique de chaque individu.” L’IA pointée du doigt au travail À noter que l’IA est aussi parfois utilisé pour repérer des troubles de santé mentale, ce qui est dans ce cas plutôt positif. Rappelons pour finir que cette technologie a aussi été épinglée dans le cadre d’une recherche internationale sur l’impact de cette innovation au travail. Il apparaît en effet que les salariés qui utilisent le plus l’intelligence artificielle au bureau sont le plus susceptibles de souffrir de solitude ou d’insomnies. Ces derniers sont aussi plus sujets à une consommation d’alcool excessive, comme l’indiquait Science et Vie en septembre dernier. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp. presse-citron