2025/09/18 02:03
« Fume un joint, mais fais-le bien », le ministre italien de l’Agriculture se lâche
Lui préfère l’authentique aux dérivés… Le ministre italien de l’Agriculture Francesco Lollobrigida a rejeté lundi un joint de « cannabis light » tendu par un journaliste en rétorquant : « sSi tu dois fumer un joint, autant le faire bien. » Le « cannabis light », qui contient moins de 0,5 % de sa molécule psychotrope THC, est autorisé à la production et à la vente depuis fin 2019 en Italie. Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, aux affaires depuis octobre 2022, envisage de l’interdire à nouveau, alors que d’autres formations souhaitent la légalisation générale du cannabis au nom, notamment, de la lutte contre le trafic. A un journaliste qui lui demandait lundi soir lors d’un rassemblement électoral s’il souhaitait essayer le « cannabis light » en lui tendant un joint, Francesco Lollobrigida a répondu : « Non, light non. Si tu dois fumer un joint, autant le faire bien ». Le ministre, beau-frère de Giorgia Meloni et membre de Fratelli d’Italia, son parti d’extrême droite, avait juste auparavant dit son opposition à la culture du cannabis : « Je n’ai pas l’intention de convertir nos champs de céréales, nos cultures, en champs de cannabis light. Au contraire. Je pense qu’on peut survivre sans. » « Dis, Lollobrigida, tu l’achètes où ? » Ses déclarations devant la caméra de télévision de la chaîne La7 ont fait le tour des médias italiens et déclenché l’hilarité sur les réseaux sociaux. « Dis, Lollobrigida, tu l’achètes où ? », demande un utilisateur sur le réseau X tandis qu''il est représenté par un personnage coiffé de dreadlocks à la manière d’un chanteur rasta, un joint de cannabis aux lèvres. Un autre encore le félicite d’avoir « enfin dit un truc sensé ». Sur son compte X, le secrétaire général du parti centriste Europa, Riccardo Magi, a réagi en appelant à la légalisation du cannabis. « Comme le pensent des millions d’Italiens », selon lui. Dans le contexte des guerres en Ukraine et à Gaza, le ministre de l’Agriculture a défrayé la chronique par sa légèreté il y a deux semaines en louant autour d’un repas copieux « la convivialité » comme vecteur de paix. « Qu’il est important d’être à table, de discuter, de raisonner, de boire un verre de vin, de dialoguer… Combien de guerres auraient été évitées devant un bon dîner ? », s’était-il demandé, là encore face caméra. 20minutes