Le théâtre municipal accueille jusqu'au 5 juin, vingt-six écoles maternelles et primaires, trois collèges et quatre structures éducatives, pour présenter les spectacles qu’ils ont travaillés toute l’année. Ici, les maternelles de l'école de Labesserette présentent “Le secret du bonheur”. © Jérémie FULLERINGER

Une trentaine d’établissements scolaires du Cantal participent au Festival d’expression enfantine de la Fédération des associations laïques du Cantal, qui s’étend jusqu’à la semaine prochaine.

Un p’tit tour dans la rue Broca en passant par le château de Dracula mis en vente… C’est qu’elles ont de l’imagination, les écoles du Cantal. Le Festival d’expression enfantine (FEE) a pris ses quartiers au centre-ville. Ce sont près de 1.000 enfants-acteurs qui se succèdent sur les planches de la scène conventionnée d’Aurillac depuis lundi et jusqu’au vendredi 7 juin. Au cœur des répétitions de théâtre des CE2 du Palais : à 8 ans, ils apprennent à être comédiens Le théâtre municipal accueille vingt-six écoles maternelles et primaires, trois collèges et quatre structures éducatives, pour présenter les spectacles qu’ils ont travaillés toute l’année. « J’ai choisi le théâtre avec ma classe en activité pédagogique complémentaire, pour les apports de la pratique, indique Isabelle Valette, enseignante en CE2-CM1 à l’école Paul-Doumer. Confiance en eux, mémorisation, assurance à l’oral, maîtrise de soi. Et même inclusion, grâce à l’implication des élèves Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire). » Vingt-six écoles maternelles et primaires Se produire en face d’un théâtre souvent complet est un challenge suffisant : aucune compétition n’est organisée. « Le but est d’offrir aux enfants de vivre une expérience scénique et humaine, la possibilité d’être acteur et spectateur, explique Paul Dufour, responsable du FEE, porté par la Fédération des associations laïques du Cantal. Pendant deux semaines, ils passent de la scène au public ».

Ça fait un peu peur tous ces gens devant, mais je n’ai pas vraiment eu le trac, analysait Joachim, 9 ans, juste après le spectacle des CE2 de l’école du Palais, Coloc’d’Enfer. Par contre, c’est vrai que c’est cool quand le public rigole, ça veut dire que c’est drôle. Joachim, 9 ans (Ecole du Palais) Si le public se régale autant, c’est parce que les enfants ne lésinent pas sur le travail. Depuis trente ans, cet événement s’est inscrit dans le paysage aurillacois comme un rendez-vous incontournable, attendu. « Nous avons un noyau dur d’enseignants qui portent des spectacles qualitatifs », affirme Paul Dufour. « Nous travaillons en partenariat avec l’Éducation nationale, qui accompagne les projets des enseignants via des moyens humains et des dispositifs, comme “École en chœur”. » Soucieux d’apporter une aide professionnelle aux classes, un partenariat est envisagé avec le théâtre municipal et les artistes en résidence. Anna Modolo lamontagne