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2025/09/18 00:38


L'Express: Thierry Breton : "Le TikTok d'aujourd'hui n'est plus celui d'il y a un an"

lexpress

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ECONOMIE TECH ET TRANSFORMATIONS TIKTOK, L'APPLI DE LA DISCORDE Thierry Breton : “Le TikTok d'aujourd'hui n'est plus celui d'il y a un an” Tech. Le commissaire européen au Marché intérieur analyse les questions soulevées en Europe par le réseau social chinois, qu’il ne souhaite pas traiter différemment de ses concurrents américains. Par Anne Cagan et Maxime Recoquillé Publié le 04/06/2024 à 06:45 Partager France, Paris, 20 mai 2024, portrait de Thierry Breton, dirigeant d'entreprises, administrateur de sociétés, homme politique et écrivain français Grâce à l'arsenal réglementaire mis en place par l'Europe, Thierry Breton assure que “les rapports de force ont changé” avec les plateformes numériques mondiales.

Serge Picard pour L'Express

On ne présente plus TikTok, sa cascade infinie de vidéos courtes, souvent joyeuses, parfois entrecoupées de clips moins amusants sur l’état du monde. Ce mélange d’info-divertissement est à l’origine de son immense succès : près de 2 milliards d’utilisateurs à travers le monde, parmi lesquels un tiers des habitants de l’Union européenne (UE), qui y passent souvent plus d’une heure par jour. Parfois trois ou quatre, particulièrement chez les moins de 30 ans, la cible de TikTok. Forcément, l’Europe garde un œil attentif sur ce réseau social. C’est ce que rappelle Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur et porteur des réglementations sur le numérique comme le DSA (Digital Services Act), le DMA (Digital Markets Act) ou encore l’AI Act, dans un entretien donné à L’Express. Ses services ont ouvert une enquête, en février, sur l’application, au regard de la protection des mineurs et de sa dimension addictive. Plus récemment, la version “Lite” de TikTok, consistant à rémunérer en cartes cadeaux ses utilisateurs les plus assidus, a été suspendue sur le continent juste après sa parution.

Au-delà des problèmes posés par son extrême viralité – comparable à Facebook, Instagram, YouTube, X ou SnapChat –, TikTok soulève une autre question liée à son origine, chinoise. Un régime communiste mené d’une main de fer par Xi Jinping, qualifié de “rival systémique” par l’UE et régulièrement pointé du doigt pour ses tentatives d’espionnage et de désinformation à l’encontre des démocraties occidentales. Pour ces motifs, les Etats-Unis, en conflit économique ouvert avec la Chine, ont tranché pour une interdiction sèche au cours de l’année, si ByteDance, le propriétaire de TikTok, ne coupe pas ses liens avec son pays de naissance. L’Europe, alliée des Etats-Unis, pourrait-elle, si cette interdiction se concrétisait, s’engager dans la même voie ?

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L’Express : La Commission européenne a ouvert deux enquêtes visant TikTok. Où en sont-elles ?

Thierry Breton : Nous avons ouvert dès février une première enquête sur TikTok. Elle porte sur un design potentiellement addictif de la plateforme et le manque d’un mécanisme efficace de vérification de l’âge. La seconde enquête porte sur TikTok Lite, une nouvelle application introduisant des incitations financières pouvant pousser les jeunes à passer plus de temps sur leur téléphone. Nous craignons que celle-ci n’ait pas fait l’objet d’une analyse préalable des risques adéquate. Le 22 avril, nous avons donc indiqué à TikTok que l’entreprise disposait de quarante-huit heures pour expliquer comment elle estimait se conformer à la loi – sous peine de voir la fonctionnalité suspendue. La plateforme a préféré retirer d’elle-même cette fonctionnalité pour une durée de soixante jours. L’enquête reste donc ouverte, même si la fonctionnalité s’est éteinte d’elle-même.

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